J’ai le droit de verser un peu de sang
Au nom de l’exil
Au nom du chĂ´mage
Au nom de l’oubli
Et je te regarde
Toi qui passes dans la rue
Tu regardes loin
A travers le bruit
Tu vois ta vie qui te fuit
Toi qui bois de la bière
Dans un bar désert
Seul triste et fatigué
Tu regardes loin
A travers le silence
Tu vois l'ennui qui te pourrit
Toi qui trimes toute la nuit
Dans l’usine du patron
La machine te dévore
Et boit ton sang
Tu regardes loin
À travers le métal
Tu vois ta vie infernale
Toi qui meurs chaque jour
Sur la terre du féodal
Tes mains se fissurent
Tes enfants souffrent
Ton dos se courbe
Tu regardes loin
A travers le vent
Et tu ne vois rien
Je pénètre votre regard
Et je ne trouve rien
Vos mains...Vos mains
Elles vieillissent !
Quand je pense que je suis des vĂ´tres
J’ai faim d’une autre vie
D’un autre itinéraire
D’un autre rêve
D’une autre faim
J’ai le droit de verser un peu de sang
Au nom de la survie
Au nom des innocents
Au nom des enfants
J’ai le droit d’enlever le masque
De montrer votre laideur
De dire que j’ai mal
Mal Ă la tĂŞte
Mal Ă la culture
J’ai le droit de refuser votre loi
De dire que je suis d’une autre race
Ceux qui voient Ă travers le mot
J’ai le droit de me déshabiller
De crier mon verbe
Et devant vos bourreaux
Je ne dirai pas :
Soif d’aujourd’hui
Coca-Cola !
Je dirai Ă voix haute
Je crierai Ă tue-tĂŞte :
Soif d’aujourd’hui
………………… !
----------------
Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
...............................................................................................
Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rĂŞvant de sa mie!!!