Ta main, je t’emmène... !
Ta main, je t’emmène... !
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Souvent et même très souvent
La belle envie me prend
D’être un léger oiseau
Entre les ondes et les vents
Et je vise haut, plus haut
Je donne à ces bonnes gens
La plus belle des leçons
Qu’importe sage ou dévot !
*
Souvent et même très souvent
Un bon besoin qui ne ment
Haut, très haut me conduit
Parmi tendres et doux chants
Vers la source des pluies
Vers cette origine des temps
Et un vaste jardin m’éblouit
Loin, très loin des démons !
*
Souvent et même très souvent
Un solide défi du néant
M’offre un grand réconfort
Que n’ont ni nains, ni géants
Ne me pèse ce pauvre corps
Léger, très léger, je me sens
Et je vois un très beau port
Nul port après, nul port avant !
*
Ta douce main, je t’emmène !
Loin, très loin de la haine
Haut, là où l’on s’aime
Et adieu à toutes nos peines !
Adieu à ces visages blêmes !
Vivons entre des âmes saines
D’amis, d’hommes et de femmes
Sans aucune des tristes scènes
*
Ta douce main et l’on vole !
Sans ces pieux de ce sol
Que l’on soit simplement deux !
Loin, très loin, on décolle
Et même plus si l’on veut
Tu m’épaules bien, je t’épaule
En essaim, et l’on se sent mieux
Et rira bien qui voit et vole !
