Entendez-vous sous les palais rêver la mer
Et ses vagues d’ombre soupirer des caresses
Aux marches de marbre noir où les algues laissent
Affleurer les désirs de Neptune aux yeux pers
Vous semble-t-il encore qu’il y ait dans l’air
Des bruissements suaves d’étrange allégresse
Des nuages frôleurs d’ineffable paresse
Et des bougies inquiètes plongeant aux enfers
Croyez-vous qu’une nuit nous serons emmenés
En gondole d’ébène et bercement de lune
Vers des chants de sirène aux confins des lagunes
Dans un miroitement mauve d’éternité
Où scintille en secret depuis les fonds boueux
Des passés à venir, l’anneau d’or fabuleux
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Se soucier de l'orthographe, petite chose futile, c'est faire acte de résistance.