J’ai peur pour l’os fragile - A CRIS MON AMI-
Fin comme l’est le petit rameau de ce matin
Je crains toujours pour lui le moindre vent
Et la nuit se fait sombre et la mèche s’éteint
La finesse n’est du monde, des espoirs s’en vont
Un petit cœur s’efforce, des démons le gênent
Il veut bien clairsemer la laideur de son beau
Au point zéro, les forces du mal le ramènent
Et le désespoir goguenard lui retire l’escabeau
Que j’aime cette fragilité se frayer son chemin !
Le beau n’est encore plus beau qu’à sa naissance
Je n’aime attendre long un demain incertain
Pour lui accorder toute entière sa bonne chance
Je crains fort pour lui seul cette chute mortelle
Mon vers ciblé doit servir sa tendre innocence
Et je creuse, pour l’aider, le fond de ma cervelle
Comme un adulte averti et pitoyable de l’enfance