La sauvageonne
C’était l’avenante sauvageonne des cœurs
Qui gentiment s’offrait à tous, pour leur bonheur.
Chaque jour, elle ne vivait que pour l’amour
Sans promesse, sans attachement, sans toujours.
C’était un petit rien, une pas grande chose
Une tête joufflue marquée de couperose
De longs cheveux raides, sales, couleur filasse,
Elle baissait la tête comme une bécasse.
Elle déambulait toujours seule dans les rues,
S’asservissant sans fin aux embûches accrues.
À bras ouverts, pour rien, comme ça sans vergogne,
S’il était gentil avec une bonne trogne.
C’était l’avenante sauvageonne des cœurs
Qui gentiment s’offrait à tous, pour leur bonheur.
Chaque jour, elle ne vivait que pour l’amour
Sans promesse, sans attachement, sans toujours.
Puis un jour, elle fut malade, gravement.
Tous ses amis l’ont fui inexorablement.
Elle se retrouva seule, finie en ce monde
Avec ces humains aux mentalités immondes.
Elle a erré longtemps complètement perdue
Priant à chaque instant sur son rêve éperdu.
Dieu, pardonné moi mes pêchés d’adoration
Pour ces hommes pervers débordants d’abjections.
C’était l’avenante sauvageonne des cœurs
Qui gentiment s’offrait à tous, pour leur bonheur.
Chaque jour, elle ne vivait que pour l’amour
Sans promesse, sans attachement, sans toujours.
Aujourd’hui, au ciel elle prie à tout jamais,
Pour toutes les femelles entichées désormais.
Ne suivez pas les rêves de votre passion
Fermez votre cœur à tous ces trublions
La vie est très belle quand on est amoureuse,
Mais s’il vous plaît, ne soyez pas trop allumeuse.
Gardez-vous des doux sourires et des cadeaux,
Derrière se cachent de dangereux bourreaux.
C’était l’avenante sauvageonne des cœurs
Qui gentiment s’offrait à tous, pour leur bonheur.
Chaque jour, elle ne vivait que pour l’amour
Sans promesse, sans attachement, sans toujours.
Daniel LEFEBVRE
20.11.2016
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