Pour chaque don une strophe-Ou contre l'atrophie des sens-
Insensible
Au beau irrésistible
Va te faire un odorat
Plus sensible
A son parfum valant des carats
Et dans mes narines, visible
J’ai vaincu l’embarras
Devant l’odeur inamovible
Probable
Au plaisir incapable
Tu ne vois qu’à peine
Ses yeux, vainqueurs du diable
Et baume contre la haine
J’admire un univers ineffable
Lui chantent les reines
Du réel et des fables
Borné
Proie du laid inné
Il y a ouïe et ouïe
La tienne condamnée
Rien ne te charme ou éblouit
Tu ne sais même chantonner
Ecoute du beau valant des louis
Que ne soit bénie ta monnaie !
Indifférent
A l’étoffe des grands
Sur sa peau on voyage
Sans craindre houles et torrents
Beaux dessins et belle page
Tu ne prends, je prends
Tu as perdu et je gage
Oh les lèvres sur son front !
Froid
A la douce chaleur des parois
Et à l’élixir enivrant
Jamais tu ne peux être un roi
D’un beau qui rend délirant
Le goûter et on brave le froid
Et même rassasié, je m’y rends
Au succulent, je m’offre proie