De la vie et de l’attente
Nous attendons toujours !
Depuis notre naissance, il y a quelque chose qui est de l’ordre de l’expectative qui nous motive. Nos parents nous voient bébés et ils attendent que nous grandissions. Peut-être veulent-ils se libérer du souci de nous élever !
Nous voici enfants, moins fragiles et plus résistants, capables de subvenir à quelques besoins, pas tous. Et l’on attend de pouvoir tout satisfaire sans compter sur un père, une mère ou un frère. On crie au temps de se presser et on se regarde dans le miroir pour constater des signes rassurants de métamorphose.
Et voici arriver le moment tant convoité, on est un tout capable de tout et le rêve est devenu réalité. L’attente qu’on croyait déjà derrière pointe et nous montre un avenir plus brillant. On voit la richesse briller comme un Eldorado, on voit les plaisir héler comme un plat copieux pour un ventre creux, on voit et on voit encore…
Puis merci Temps, tu viens de passer, on est plus ou moins satisfait. Suffit-il de cela pour ne plus attendre ?
Surgit alors l’attente la plus angoissante, la plus dramatique, la plus certaine !
Le port est là , le bateau attend et il ne reste qu’à fixer l’heure du voyage. A ce moment, on souhaiterait n’avoir jamais attendu, n’avoir grandi, n’avoir convoité…
La vie est une attente, l’homme est un voyageur et le départ est une imminence.