Une petite fille pleure dans un cimetière
Il pleut des larmes, du chlore et des pierres
Même le soleil semble réfractaire
Elle est en manque d’air, d’une mère
Ses poumons se remplissent de poussières
Son cœur se fissure, envahi par l’amer
Les déracinés volent au mauvais vent
A leurs branches s’accrochent des enfants
Foulant leur chemin parmi les encombrants

Si je pouvais soulever toutes ces pierres et pavés !!!

Je construirai un escalier suspendu à la lumière
Donnant naissance à un cordon humanitaire
Une sonate ondoyante enracinée à la cime
D'érables vibrant ses décibels que deux archers animent
Des essences tirant quintessence et qu’une main sublime
Les lianes s’accorderaient en paix au rythme d’un hymne...........................



Alors les yeux fermés, j’entrevois l’horizon
Mon être s’enchevêtre au duo des violons...

Je suis en vie, mon âme s’éveille!
Là haut une fée se pose sur un violoncelle
Portée par la quinte caressée de l’alto
Grave, Je m’envole loin de tous ces maux

Trouverai-je l’hôtel sous les gravats de la paix ?
Au cœur de la cruauté planifiée…

Je m’évade grâce à la corde de Sol !
Sur un air planant de Bach, je quitte ma nécropole
Je fais mes gammes pour la rentrée prochaine
Ce macadam dénote trop par ses orphelines

« Ecoute le langage musical universel
Où règne l’harmonie, loin de l’agonie
Le contrepoint pourvoyant à la symphonie
Marche ! Suit la fugue et jamais ne te retourne
Va chercher le printemps par-delà les océans…
Accordes toi l’essence ciel, loin d’une vie chanterelle
Ma petite hirondelle au cœur violoncelle
Tu feras une si jolie demoiselle
Au bras de ce quatuor
Ton prélude sera d’or
Dors mon trésor »



Ogr3 le 16/12/2016 à 16H47

Rose : violoncelle
Marron et violet : duo de violons
Bleu : alto


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