Plume de platine Inscrit le: 19/6/2016 De: |
A LA LUEUR DES FLAMBEAUX A la lueur des flambeaux, Quand les ombres des villages désertés, meurent Après le départ, des derniers habitants Les âmes des défunts, dans les tristes demeures S’approprient les lieux, en nouveaux occupants.
Un vent glacé traverse les rues et venelles Il souffle les souvenirs, d’un lointain passé Où l’on voyait les paysans, à pas pressés Rejoindre leur logis, à travers les ruelles.
Plus de feu dans l’âtre, plus de fleurs aux balcons Le cœur du bourg se remplit de vacuité Sur la statue du vieux poilu rubicond Un corbeau pleure des larmes de viduité.
Et du cimetière, des lumières s’allument Car des caveaux, des tombeaux, les morts hâves, maigres Prennent vie et s’animent, leurs habits de brume Brassent l’air putride, fétide, en relents aigres. Tout ce petit monde, à la lueur des flambeaux Se dirige vers la place, un bruit de cliquetis Trouble la nuit, les os s’entrechoquent, des lambeaux De chair pendent nonchalant sur leurs abattis.
Soudain, la farandole macabre prend vie Un ballet de spectres, une danse infernale Les squelettes moisis, valsent sur le parvis De l’église, se livrant à leur bacchanale !
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