Des pénibles peines affligeantes
Le soleil passe vite et plus il ne me voit
Et mon pauvre cœur se dit pourquoi
J’ai toujours aimé le très beau soleil
De cet ancien avril à ce récent dernier mai
Est-ce vrai, c’est son propre choix ?
Je n'ai rien à lui dire, rien à lui réclamer
Et cette fine brise ! Je l’ai tant attendue
Je l’ai déjà achetée, elle m’a vendu
Je la vois bien caresser l’arbre du voisin
Pourtant je suis son très proche cousin
A jamais, je suis ce mendiant perdu
Dans l’attente en hiver de peu de raisin
Les oiseaux, mes amours, sont partis
Ils ne m’ont annoncé leur triste sortie
Pour leur dire au moins bon voyage
En très sincère ami, en très grand sage
De mes forces je me sens trop anéanti
Je n’ai d’amies que ma plume et la page
Ce que la peine est des fois Ă©crasante !
Et il faut que j’assume et que je consente
J’étais lutteur, je n’ai de force pour la lutte
Sur le récif je m’écrase, sur les rocs je bute
Dans mon désert, il pleut, il neige, il vente
Je ne me vois voltiger, seul je vois ma chute
Il ne me reste que ma plume et mon papier
Je suis châtié, je n’admets d’autres châtier
M’appellent mon village et tous mes souvenirs
Au jardin des merveilles, je ne peux revenir
J’ai goûté aux grands plaisirs de la douce amitié
Et je m’en vais, emporté, vers un autre avenir !
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