Les débris d’un homme
" Elle était triste, si triste, qu'à la voir sur le seuil de sa maison, elle vous faisait l'effet d'un drap d'enterrement tendu devant la porte" G.Flaubert, Madame Bovary
L’éclat strident du verre
Sur une falaise suspendue
Avec un bloc de pierres
A fendu mon âme perdue
Dans des nues sans repères
Le jour est sans lumières
Et me guette une insomnie
Il me faut tant de prières
Mon cœur ne trouve son nid
L’esprit compte ses misères
Triste, rien du tout ne me sert
Encore un affligeant échec
De moi-même je ne suis fier
Est mort mon Zorba le grec
Oh nostalgie d’un certain hier !
On n’a de bras qui me serre
Et qui rassure ce corps meurtri
Jeté dans le vide d’un désert
Où nulle âme ne vit et sourit
Je suis vendu aux enchères
Moi, avec des mains de mère
J’ai pansé énormément de plaies
En très bon ami, en très bon frère
Je n’ai plus de miel, je n’ai de lait
Il ne me reste rien, rien pour plaire !