Et je chanterai toujours l'aube, mon aube!
Dommage, elle vient de glisser
Bien enveloppée de rosée
Fière comme une femme amoureuse
Elle nous a tous déstressés
Nous les matinaux, pas de sommeil écrasés
Nous étions heureux, elle était heureuse
Elle m'a envoyé sa fraîcheur
Dans un sourire multicolore
Et un souffle qui a affermi mon corps
Le plaisir a chassé toutes les douleurs
Et beaucoup d'autres doux plaisirs encore
Je me réveille à raison tôt, ce n'est un tort
Et j'entends venir vers moi des chants
Suaves comme les bercements d'une mère
J'ai l'âme bien apaisée et calme
Déguerpissent tous les avis méchants
Tout est doux, rien n'est amer
Dans les ondes de l'aube, mon âme se pâme
J'aime l'aube et l'aube m'aime
Dommage pour les très grands dormeurs
Ailée, jamais elle n'attend
Toujours plus pressée qu'une femme
Elle se cache mais elle ne meurt
Elle est l'aube, elle est la clé du temps
Je lui dois le calme et moult poèmes
Et des pensées douces comme l'enfance
Et des sourires comme l'éclair
Je me souviens de tous ceux que j'aime
A eux je prie, à eux je pense
Et je vois passer l'ombre de ma mère!