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Ici, dans mon village aux teintes bicolores
Le temps use sa vie sur les toits qu’il décore.
Dans nos humbles foyers quand l’aube vient d’éclore
On voit de la fumée courir après l’aurore.
Il n’est de cheminée qui ne sache, confuse,
Faire rougir le bois, crépitant des excuses.
Sur la table vieillie, veinée par la céruse,
Le café est servi, la tisane infuse…
C’est que l’heure est fuyante et les bêtes nerveuses,
Mais la nuit couve encore elle fait sa curieuse,
Se déguise de brume au matin, racoleuse,
Frôlant l'aube amusée de farces un peu douteuses
Qui voudrait bien sortir par ce temps de broussaille
Si ce n’est des corbeaux qui entre eux se chamaillent
Ils croassent et fuient voyez donc les canailles
Pour une branche un ver souvent ils se harpaillent
Puis un silence tombe ou bien est-ce un juron ?
La nuit digne noirceur fait voler ses jupons,
Quand le noir de son deuil du haut de son balcon
Laisse apparaître en pleurs, des milliers de flocons …
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas