Est-ce vous dans ma tête aride,
mes bons dieux invisibles et timides,
mes sibylles, mes pythies palabreuses
qui chuchotez pour votre sort, insoucieuses?
Est-ce vous les grandes bêtes stupides
du hasard, de la cause et du vide?
Les conteurs des déserts Évangiles,
l'hypothèse de roseau absolu et fragile?
Où êtes-vous sépultures chaotiques,
comme ce sphinx d'Égypte immobiles et antiques?
Fétiches vagabonds qui bifurquent, qui piétinent,
qui ronronnent dans le noir, mais fascinent.
Vous mes divins célestes, fabuleux acrobates,
ici-bas vos fidèles comme des chiens ils se battent.
Il est temps que j'éteigne votre astre,
épilogue du chaos, épilogue du désastre.
Poème extrait de mon recueil RIRES DES SAGES
ISBN:960-630-040-4 (Athènes-2004)
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Citation :
La mort mélange tout:
l'ombre, le vent, le silence,
la poussière, l'herbe
et remet tout en ordre
comme une vulnérable poésie.
JEAN IOANNIS BOZIKIS
www.ioannis-bozikis.com