Métamorphose . . . Dans mon prochain recueil Traces Temporelles 70 Pages.
Métamorphose . . .
Dans le vent de l'hiver saigne la feuille morte
Aux veines éclatées, les rafales l'emportent.
Le chêne, ému, murmure en une voix plaintive
Le cri de l'absence sur la branche chétive.
Le printemps à grands pas éclaire sa ramure
Par des éclats de joie épanchant sa blessure.
Délivré, il renaît de l'ombre à la lumière
Et repousse sa nuit qui s'envole en poussière.
Mais l'été vient offrir sur l'écorce de l'arbre
Un long baiser fiévreux à émouvoir du marbre.
Il reprend ses couleurs, s'illumine son âme
Qui valse sur l'étang telle une belle dame.
Ses sanglots ont coulé dans la pluie de l'automne
Où s'enfuient nos maux dans quelque brume atone
Et j'entends leurs notes aux souffles de tristesse
Qui bercent notre enfance en des rayons d'ivresse.
Pascal
Le jeudi 23 Mars 2017.