Course contre la montre !
Voici un autre printemps qui installe sa tente
Bonjour nouveau printemps !
Je veux de ton soleil et de ta menthe
Et j’espère que tu dures longtemps
Les autres saisons promettent et mentent
Je ne pense que tu feras autant
Tu me laves d’une suie de froid
Je sens frissonner mon corps comme avant l’amour
Je compte zéro, un, deux et tu es trois
Mes sens ne sont, au plaisir, sourds
On n’ose faire de moi une docile proie
Tu me libères et je fais à ma dulcinée la cour :
« Le printemps chante sur ton visage sa romance
Ne pas te séduire est un crime
En toi les champs de plaisir sont immenses
T’approcher, c’est atteindre les cimes
Le désir se fait pour toi pressant et intense
Volons et que cessent les temps des abîmes !
Dans mon vers vierge je t’enveloppe
Ton plaisir se cache dans mes images de troubadour
Pour toi je les file et je les développe
Tu goûtes à l’amour sans faire leur amour
Ton désir sera un pur sang qui galope
Tes Ă©motions naissent sans mourir chaque jour
Sachons faire sans trop tarder
Je vois de loin l’hiver jaloux qui nous guette
Je t’aime et si tu veux longtemps me garder
Exploitons les minutes, tu refuses et ce sera bĂŞte
L’hiver est là prêt à nous désunir et darder
Il faut que je t’aie et que de moi tu te vêtes ! »
Tu vois de combien d’amour je te pare
Nouveau printemps qui ralentit la montre !
Je ne te veux de charmes un peu avare
RĂ©gale-nous longtemps avant que tu ne rentres
Les autres sont impassibles quand de nous ils s’emparent
On n’a que toi contre les temps , que diantre !