Quand...le diable est sur son séant !
Quand le printemps n’a du printemps
Que le nom
Et il est un hiver médiocre et impoli
Il ne sourit à la jeunesse
Et il cloue les vieillards au lit
Les fleurs sont chassées par les champs
Les pucelles cachent encore leurs tresses
Et le beau risque une folie
Quand les petits, au lieu de grandir
Se font volontiers plus petits
Et dans leur chute ils ne font que médire
De ceux qui d’un bien sont nantis
Et de ceux qui pensent
Et qui n’ont jamais volé ou menti
Ou privé les déçus d’une chance
Pour bien goûter à la vie
Quand le rien chasse le beaucoup
Se prenant pour quelque chose
Afin de lui tordre le cou
Ayant bu la haine en très fortes doses
Le rien ne perd rien
Seul beaucoup risque de perdre tout
C’est un simple vaurien
L’agneau se voit encore victime du loup
Quand ma plume accouple mal les mots
Qui se déclarent des maux
Ils se croisent le fer
Le mur en a marre du voisinage du dos
Le sujet est pluriel, le verbe est singulier
Et les sonorités sonnent faux
La logique est oubliée
Et la mémoire perd son argot
La terre ne supporte son poids
Le désordre fait sévir sa triste loi
On voit le savoir perdre sa logique
L’envers ne supporte l’endroit
Devant les valeurs, le bon sens abdique
Apocalypse, apocalypse, c’est le néant !
On ne voit que l’abime, on ne voit d’autres voies
Le diable est sur son séant.