J’ai tué le professeur et l’imparfait du subjonctif
Je me libère
Et je libère mes deux vers
J’ôte le pardessus trop usé
Du franco- berbère
Par les théories, déphasé
Vive madame la grammaire
Et je me libère
Mon interrogation n’a de point
C’est mon affaire
Le bout au bout ne se joint
Des règles, j’en ai marre
Et je me libère
Plus de cette craie
Sur mon tableau et sur la terre
J’ai tant sué jusqu’à craquer
Je suis fier, sont-ils de moi fiers
Et je me libère
Imparfait du subjonctif
Le sauveur ne veut de sa pierre
Je suis le vrai Sisyphe
Mais sans indicatif et sans l’âme altière
Et je me libère
Sur l’ardoise du temps
J’écris guère pas guerre
Les consignes, jamais je n’attends
Je me fais de simples vers
Et je me libère
Sur mon ami l’ordinateur
Je mets tout à l’obscur ou au clair
Merci, merci encore nouvel Ă©claireur
Là , chapeau bas, je consens, j’adhère
Et mille fois je me libère
Je lui ai Ă©crit
J’écris guère pas guerre
Il ne m’a pas, lui aussi, compris
Et il insiste plus que grand-mère
Qu’importe, je passe et lui souris
Et un million de fois je me libère