Douleur de ……..

Dans mon regard serpentant le chemin escarpé
Gravé sur les champs des douleurs
Blessures côtoient ton image sainte mirée
Dorlotant une gerbe de lueurs
Entre les bras d’un silence estompées

Au chevet de ces bois meurtris
Les couleurs d’azur trépassent
Dans les cieux des échos de lointains cris
Viennent cogner lourdement la face
De son visage aux rides de pleurs remplis

A l’ombre d’un olivier sur les gravats
Assise - Robe sombre mutilée
Cheveux par les chagrins tressés que rabat
Une brise ruisselante esquissée
En ruisseaux sur sa poitrine tissés

Suintent sur ses ourlets par les ombres mordues
Des filets de lumières rouges plates
Fièvres par les chagrins moulues
Que tempèrent des rosées sueurs froides
Bracelets autour de ses chevilles cousus

Sur ses lèvres des écumes bleues
Habillent des murmures sur les rivages érodés
Dans la vallée aux prières échaudées
A la source de l’amour cardant les vœux
Dans un présent par les maux écorché

Un vent agite la frondaison bleuâtre
Comme sur une mer irisée d’écueils
Fond dans l’abysse où gît ce corps grisâtre
Sur sa tête efface-t-il un deuil
Qu’il remplace par une couronne d’amour rosâtre

Affable ses mains creusent le sol noirâtre – Opiniâtre
Cherche le cœur de la terre alangui
Qu’elle nourrit de larmes blanchâtres

Silhouette sous la cime de l’arbre de vie discrète
Attend d’une mythique colombe un message de paix
Sur la poitrine la plaie saignante toujours ouverte

rivedusoleil
5/7/2017

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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