DĂ©lires
Mes pensées se perdent dans un ciel nébuleux,
Je cherche patiemment ce temps miraculeux
Qui me fera connaître la félicité,
Et me fera sortir de cette adversité.
Le vent balaye mes rêves de frénésies
Et mon cœur se lamente, frappé d’amnésie.
Le cycle des saisons rudes passées me pèse
Et s’égare dans de multiples hypothèses.
Connaîtrais-je un jour ce bonheur éphémère
Qui m’entraînera loin, hors de cette atmosphère.
Oublier, oublier encore cette triste vie,
Les idées grotesques et pénibles de survie.
Je suis à l’aube de mon dernier rendez-vous
Serais-je de tous mes tristes pêchés absous ?
Il est bien trop tard pour se mettre Ă implorer
Le moment est venu de me faire ignorer.
Je vais me laisser emporter par mes chimères
Et me perdre indéfiniment dans l’atmosphère.
Intoxiqué, lassé, de cette vie bestiale
Façade de peinture comme au carnaval.
Ne pas regarder derrière, toujours devant
Même à ce rendez-vous tellement décevant,
Ou il n’y a qu’une certitude absolue
C’est qu’en ces lieux adirés plus rien n’évolue.
Prier ne sert plus Ă rien sur ce long chemin
Il faut accepter cet achèvement certain.
Après il reste l’espoir de se retrouver
Avec d’autres vies perdues…déjà achevées.
Daniel Lefebvre
17.10.2017
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