P?GASE
Méduse dont la vie à grands flots fut versée,
De son corps immolé par l'estoc de Persée
Mit au monde Pégase au fier hennissement
Claironné puissamment.
Ses ailes déployant, la mythique monture,
Avait les vents comme aire et l'azur pour pâture
Ébranlant océans, terres et firmament
De son sourd piaffement.
Quand le naseau fumant, il martelait la plaine,
Dans les antres obscurs sous sa brûlante haleine,
On frissonnait d'horreur à son renâclement
Porté par l'ouragan,
Et pareil à l'éclair foudroyant le vieux frêne,
Son sabot fit jaillir la source Hippocrène
Dont le flot clair muait le buveur altéré
En aède inspiré.
Poète tends l'oreille : entends-tu de la Muse
Perler la douce voix dans cette onde diffuse
Coulant de la Fontaine irrésistiblement
Depuis la nuit des temps ?
D'un geste auguste, Zeus peignit dans la nuit noire
Le Carré de Pégase. Et le Cheval de Gloire
Resplendit, éternel dans l'empyrée terni
De ce vaste infini.
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