Plume de platine Inscrit le: 19/6/2016 De: |
LA PROVENCE ET VAN GOGH Impressions Provençales,
Clarté du port d’Antibes d’Eugène Boudin Un ciel franc, le blanc pur des vieux remparts Qui se reflète dans les eaux et puis soudain Au fond les montagnes qui attirent le regard.
Sombre massif des Maures d’Henri-Edmond Cross De ces éclats de couleur de nature sauvage On ressent la douceur du décor non féroce Des pointillés subtils, pour un beau paysage.
Montagne Sainte Victoire de Paul Cézanne Les ombres jetées du monument minéral Ont la beauté bleutée des senteurs paysanne Et sur les pentes, on entend le chant du Mistral.
Les belles lavandières de Paul Gauguin Celles qui portent le costume provençal Un dur labeur, au fil de l’eau, pour seul gain Le plaisir entre elles de battre le linge sale.
La corniche azur de Claude Monet Du chemin rocailleux, aux teintes de la mer On perçoit l’âme du peintre passionné C’est un bonheur pour le promeneur solitaire.
Les rochers de l’Estaque d’Auguste Renoir De la vue chaotique et au choc de calcaire S’entremêle à cela, le vert du promontoire Qui va embrasser le soleil dans les eaux claires.
Avignon, palais des Papes de Paul Signac Par la lueur du couchant, aux touches primaires Le pont se noie dans les vapeurs d’un armagnac Et le fleuve oisif prend des tons outre-mer.
Tortueux oliviers de Vincent Van Gogh Leurs branches millénaires se plient sous le vent L’homme à l’oreille coupée, dans son catalogue De tableaux, a fait preuve d’un art innovant.
Moi, Vincent !
Je suis né aux Pays-Bas, d’un père pasteur Aîné de six enfants et élève quelconque Apprenti chez Goupil, en art, un précurseur Je fus un employé modèle chez mon Oncle.
Ursula ! Pourquoi m’as-tu trahi ? Je t’aimais ! Je croyais en l’amour absolu, éternel Dans mon être profond, je fus tout ébranlé Mais grâce à toi, j’ai trouvé enfin l’étincelle !
Je voulais consoler les humbles, car Dieu Etait avec moi ! La lecture fut l’éclair Dans les livres, mes bouquins, j’étais aux cieux J’ai tout quitté pour devenir missionnaire !
Car je fus un évangéliste chevronné Parmi les ouvriers, j’ai sauvé un mineur Mais on a dit que j’étais un peu perturbé Nouvel échec ! Ma vie ne serait que malheur ?
J’ai décidé un jour que je serais Artiste ! Appris avec ferveur, les techniques picturales Les Mangeurs de pommes de terre, oui ! C’est triste Que voulez-vous faire, quand on a la fringale !
Je suis parti au sud, vers le Dieu-Soleil J’ai peint impressions et jeux de lumière Je me disais, que la nature m’émerveille Elle a même changé mon sombre caractère !
Un jour, j’ai demandé à mon ami Gauguin De venir me voir, le travail en solitaire Pesait sur mon moral, mais hélas, un matin Un coup de folie, j’ai eu l’acte sanguinaire !
J’ai menacé Paul, en m’emparant d’un rasoir Il s’est enfui, lobe gauche sectionné Je fus pris de démence, car tout était noir J’ai mis fin à ma vie, Moi le passionné !
J’ai un regret, c’est de ne pas avoir fini La lettre destinée à mon frère Théo Je disais, celui que j’aimais à l’infini Qu'il n'était pas, point, qu’un marchand de Corot !
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