Ouvrir un oeil pour voir si l'on ne rêve pas
Ouvrir un oeil et le refermer pour voir si cela continue de tourner
Dans notre tête
Un tavelling arrière qui remet les mots dans la lumière
Qui rend un geste , un regard promis à l'effacement
Les mots sont une musique mais une musique que l'on peut comprendre ,
Pas comme les notes d'une partition compréhensibles par les musiciens
On peut jouer avec les mots comme d'un instrument
Le crayon glisse comme un archet sur les cordes des lignes
Cela produit un texte
La nuit aucune explication est nécessaire pour autrui
Alors les rêves s'en donnent à coeur joie
Visions qui traversent nos nuits
Donnent l'illusion de la réalité
Semblent receler d'insaisissables promesses de sens
Au réveil , elles s'évanouissent
Quelques traces fugitives ,incertaines dans nos souvenirs
Pourtant notre cerveau est toujours dans le noir crânien
Distingue t-il le jour ?
Rêve t-on vraiment ?
Et si on inversait
Le jour est la nuit
Est -ce pour autant que le cerveau se mettrait à dormir ?
Quand je regarde un édifice de pierres uniformes
Le regard se noie , la couleur se dérobe
J'aime alors la musique de variétés
Que nous procure le monde
Ce matin je ne voie que neige sur neige
Où sont les choses ?
Les secouer pour faire tomber la poussière blanche
C'est bien toi !
Dans les rêves je masque autrement
Sous les mots je déguise
Carnaval de Venise
Ville sur l'eau qui ralentit le temps
Je t'envoie ce matin
Comme si ma tête vide de rêves n'avait plus personne
Comme mon texte d'hier
Je perçois mon écriture présente à partir de mon passé
Cherche deux fois che unient par un 'erre'
Che comme cheval ,che nal , che min
Pour traverser
Mettre ses rêves dans un bocal
Les revoir en ombres chinoises
Nuit de chine , nuit câline
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domi.gondrand@laposte.net