Des rives du canal,
Les cimes des arbres se devinent,
Cachées par un écran de brouillard.
Des ombres chinoises se dessinent,
Dans le matin humide et blafard.
Les longs fûts de peupliers surveillent,
De toute leur hauteur le canal
Qui s’étire en un ruban, pareil
Au fleuve poursuivant son aval.
Blotti dans un berceau de béton
Au service déférent de l’homme.
Enjambé par d’appréciables ponts,
Ouvrages sobres sans décorum.
L’eau fumante lève l’éclaircie
D’un rayon de soleil virginal.
Apparaît alors un miroir gris
S’écoulant, tranquille, matinal.
Le ciel très lentement se dégage,
Découvrant l’immaculée nature.
Belles images sans un nuage
Continuelle campagne si pure.
Daniel Lefebvre
21.03.2018
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