Oh, choses aériennes et célestes
Planant à vingt mille lieues au-dessus
De nos maisons de villes cernées
De mobylettes vrombissant dans la nuit.
Délicates et jeunes petites pattes,
Faussement alanguies et cachant
Leur défense aux aguets sous l’apparence
De l’abandon et de la fragilité,
Sans les callosités rugueuses et les épines
Plantées amèrement par les années
Dans nos peaux de labeur à essayer d’acquérir
Une once de cette grâce et de cette culture
Aux dépends de nos heures de sommeil
Calfeutré pourtant. Qui planez
Oh, choses aériennes et célestes
Disais-je, entre vous, bien au-dessus
Des balourdises malhabiles
De vos admirateurs bâillonnés
Par ce chouïa de vos contradictions à vous même
Et qui prenez tant de plaisir à nous faire rêver
Pour nous taper vertement sur les doigts au moment où
Nous n’avions plus vraiment envie de nous réveiller.
Laissez-nous rire à grands et gros rires gras et sans sucre
Avec nos chiens baveux et turbulents, qui
Ne gobant jamais ni oiseau ni mouche,
Nous récompensent de tant d’heures courbées
Dans nos bureaux surchauffés,
Par une affection sans condition de classe.
Si je n’insiste pas, ce n’est pas
Par délicatesse, c’est par découragement.
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)