J’voulais t’écrire un poème
Déjà pour te dire ma fierté
Oui de t’avoir dans ma vie

Au fil des jours et quelques nuits
Au fil des heures à partager
Nos dilemmes et nos problèmes

T’as vite effacé l’inconnu
Pour dev’nir ma confidente
Celle devant qui, j’ose avouer

Toutes mes failles bien cachées
Et même les plus gênantes
Ce, sans la moindre retenue

Tu lis en moi, c’est déroutant
Comme dans un grand livre ouvert
Où le héros serait un gosse

Qui cherche en ce monde atroce
Une petite place et la lumière
Puis de l’amour en pansement

Panser ses plaies affectives
Creusées à la lame du couteau
Dans une chair déjà meurtrie

Quand il était encore trop petit
Mais déjà mal dans sa peau
Sans ce savoir à la dérive

Aujourd’hui, les choses évoluent
Il a grandi, c’est un adulte
Dont l’apparence solide et fière

Ne laisse paraître nulle prière
Nul sanglot, nul tumulte
Pourtant, il demeure ce qu’il fut

Mais toi ma belle, ma toute petite
Loin de toute rationalité
Dans l’aquarium des fantômes

Tu as su m’apporter l’atome
D’un oxygène édulcoré
En molécules fantaisistes

C’est bien loin d’être la fête
Dans ce cerveau rafistolé
Mais t’y apportes ta couleur

Tu le recouvres de ta douceur
De ta tendresse de rose-fée
Et des embruns de ta planète

Plus qu’une amie, une extension
De ma psyché, de ma folie
Tel l’oiseau venu du ciel

Tu as surgi, existentielle
Jusqu’à venir faire ton nid
Dans le chaudron de mes passions

Dès lors, je te protégerai
Comme mon enfant, comme mon ombre
Même sang ou même tourment

Voici le même dénouement
C’lui d’une reine devenue nombre
Pour multiplier ses effets :

Effets de joie, de guérison
Effets de larmes acidulées
Effets de cœur en labyrinthe

Effets d’Ariane au fil d’étreinte
Effets de feu aux flammes d’été
Effets d’amour en déraison.

Loïk. P