A peine plus grand que la moyenne
A peine plus gros si j’ose dire
J’m’appelle Alex, j’suis en sixième
J’découvre la vie, mais sans plaisir

Les autres gosses du collège
C’est un sinistre scénario
Chaque jour me tendent des pièges
Ou pire, veulent me faire la peau

Certains se moquent simplement
De mon physique disgracieux
Pour eux, je n’suis pas un enfant
Pour eux, je ne vaux guère mieux

Qu’une étendue de détritus
Qu’un vulgaire sac à crachats
Qu’un trop vieux poisson Findus
Bref, l’idéal pour s’faire sa loi

Je n’ai pourtant rien demandé
Ni la clameur, ni la haine
Je voudrai juste être ignoré
Ne serait-ce qu’une semaine

Découvrir comment c’est chouette
Un quotidien sans moquerie
Se réveiller le cœur en fête
Sans l’angoisse des railleries

Sans la trouille qui te ronge
Les sueurs froides à l’approche
Du grand portail qui me plonge
Dans un état de semi-cloche

Si vous saviez comment c’est dur
La vie d’un enfant « hors norme »
Vous ne diriez point, c’est sûr
Qu’à mon âge, qu’importent les formes

S’il s’agit du plus bel âge
J’en ose imaginer la suite
Si cette vie n’est qu’ombrage
Permettez-moi d’prendre la fuite


Loïk. P

Intéressant et malheureusement vrai surtout de nos jours . On est quelque part toujours le hors norme de quelqu'un mais pour certains, c'est plus difficile à endurer .

prendre le large... alors...
et s'enfermer

je comprends tes mots
je les lis, les relis
et je les re-lis à mon passé

ancien certes, mais déjà
le harcèlement qui ne ment...

dans ces formes difformes

bon... et bouc émissaire, et s'en taire, solitaire

te le livre tel quel pardonne-moi d'écrire là

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Rencontre avec moi-même

"Deux personnes en une, l’enfant et l’adulte, ont pensé, et pensent encore, pouvoir se rencontrer peut-être un jour. Qu’importe, cette rencontre a lieu ici même sous nos yeux... "

Froid vif et cinglant, vent d'ouest. Sept heures du matin. Demi-heure perdue. Engourdi, je suis en pleine nuit. Seules, toutes seules, mes jambes avancent.

De la maison au car, Pierrot solitaire, esquimau lunaire, je pousse fort mon poing au fond de ma poche. Face sélène, entourée de plumes. Pas trop à la mode. Ça l'était hier, chez les indigènes. Ça le sera demain... Puis, ça l'a été.

Et ma main bleuie étrangle mon cartable. Risées tout à l’heure. Sur une autre planète, dans une autre ville, dans un autre quartier, dans un autre lycée.

Pensées se réveillent, toutes en fourrure. Et si dans longtemps, quand je serai grand, je revenais ici, là et maintenant ? Comme un homme, je me parlerais. Je serais content. Je me dirais tout. Je me réchaufferais de mes rêves vécus. C'est sûr... Je reviendrai... Je me le promets.

Aujourd'hui, je passe, je cherche et je marche. Mais, petit Pierrot, je ne te vois pas... Où es-tu ? Qu'es-tu devenu ? Te reste-t-il encore dans le cœur une once de sensibilité, un tout petit axiome de rêve ou d'humanité ?

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Bonsoir Loïk,

Très touchante et belle poésie d'où émane une cruauté de la part des autres enfants !



Belle soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Bonsoir cher ami,

Comme à l'accoutumé, tes mots pèsent lourds dans la conscience humaine...
Ce que tu décris est effroyable!
C'est hélas aussi monnaie courante dans notre "pauvre" société où le paraître compte plus que l'être...
Je suis touché une fois encore par ton engagement à vouloir changer la nature humaine.
Une entreprise des plus louable à laquelle je m'emploie aussi au travers de mes actes et de mes écrits.
La laideur, si tant elle qu'elle soit perçue comme telle, réside surtout dans les cœurs...
La dénoncer est un acte, non pas de courage, mais de citoyenneté!

Merci à toi et mille bravos!

Amitiés sincères,

Daniel

le hors norme ... le droit à la différence.. on en est très loin dans notre société, hélas... et quel malheur, de devoir être comme les autres veulent que nous soyons !!!

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Il y a toute une éducation à refaire chez ceux qui n'acceptent pas la différence, si minime soit-elle… Et particulièrement chez les enfants qui sont des plus méchants harceleurs… Les cours d'école ne sont pas des lieux forcément très conviviaux, hélas !

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Certains sont des "têtes de turc" ... Allez savoir pourquoi...
L'école peut offrir le meilleur comme le pire...
Un très bon poème...


Amicalement...NL...

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La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

Je l'ai vécu petit et j'entends encore aujourd'hui des mômes souffrir de cette même horreur. Quand la cour de récréation se transforme en cour de l'angoisse, il faut agir !

Merci pour tous vos commentaires !

Mes amitiés à tous

Loïk. P

Oui le harcèlement physique et surtout moral ça existe toujours il se révèle souvent à l'école car les enfants sont cruels les conséquences sont parfois dramatiques et peuvent conduire au suicide surtout chez les adolescents ! Merci pour ce touchant témoignage

Luz

PS : Merci pour ton commentaire sur mon poème "Poésie d'un visage" mais il ne s'adresse pas à "ma femme" je suis hétéro ! lol

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

les enfants sont très cruelles
celui qui se fait harceler est très malheureux au point parfois de vouloir se suicider
merci Loikperrin pour ce superbe et touchant partage
bonne journée
Denise

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domi.gondrand@laposte.net

c'est une culture innée chez certains "se moquer de l'autre et le prendre pour la tâche
qui souille le décor"
merci loikperrin et

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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/
https://www.edilivre.com/le-spleen-de-la-logique-de-l-absurde-2c490d0b23.html/

ce harcèlement fait crier
les enfants désorientés
qui ont perdus les repères
qui existaient naguère

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Geneviève

Un très beau poème pourvoyeur d'un excellent message.



Arslane

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Quand un poème me plaît ,je l commente en toute honnêteté et sans aucune complaisance de pseudo...


Arslane..

Que ce soit enfant ou adulte
Toujours les mêmes insultes

Il y aura toujours celui
Qui se croit plus beau, plus fort, plus intelligent
Qui par son arrogance tout détruit
Son comportement reste des plus affligeants

Que cache au fond de lui
Cet ignoble insensible
Il l'a bien enfoui au fond de son puits
Sa haine invincible

Qui est à blâmer ?
Qui est à plaindre ?

??????????

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Fée Miltanya pour ceux qui le méritent ou Marquise Éloïse pour les amateurs de jeux de rôles...

Mercy avec un Y


http://fee-milt...

Merci loikperrin pour ce poème touchant qui nous renvoie aux heures, jours, années difficiles à l'école. Je travaille dans un collège et le pire, c'est que souvent les harceleurs sont des jeunes en souffrance également, mais qui n'ont pas conscience de ce qu'ils provoquent.

"Je voudrai juste être ignoré
Ne serait-ce qu’une semaine"

J'adore la force de ces deux vers.

La différence harcelée quelle soit physique ou morale est malheureusement toujours d'actualité aujourd'hui. Il faudrait changer l'être humain dans sa profondeur et ce n'est pas gagné mais quand je lis des poèmes comme celui-ci alors je garde espoir de voir diminuer peu à peu la cruauté, le harcèlement, en gros : la bêtise humaine et tout son cortège de méfaits ...merci Loïkperrin !
Amitiés - Elsa

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Merci pour vos commentaires et à travers eux, j'ai bon espoir que la tolérence soit un peu plus présente dans les années futures.



Mes amitiés

Loïk. P

Le harcèlement, la plaie des écoles, comment se reconstruire après de telles aberrations ??????

merci de déposer cet écrit
qui porte à réfléchir

que de souffrances subies pour les "différents"
dans les écoles

et plus tard dans leur vie d'adulte

mais ne peut il y avoir amélioration à la base
avec le regard éducatif et aimant de l'enseignant
la sensibilisation des autres enfants à ce problème
à travers des actions et prises de conscience
l'action et l'écoute des parents pour leurs enfants

je le crois si