Mes cheveux blancs
Mon cœur est ténébreux, le noir perce mon âme,
Mes pensées divaguent dans un monde perdu,
J’ai l’intuition de vivre un véritable drame
Tout mon être frissonne, je suis éperdu.
La nuit, je compte les étoiles dans le ciel
Cherchant désespérément un brin de détente.
Je prie, mais ce comportement superficiel
M’emprisonne ad vitam æternam dans l’attente.
Mon avenir est si complexe à deviner
Parmi ces aléas qui jalonnent la vie.
Les contretemps ne cessent de me chagriner
Paralysant en conséquence mes envies.
Bientôt, quatre-vingts printemps vont m’auréoler,
Les cheveux blancs accusent mon itinéraire.
Mon corps a perdu les moyens de cabrioler,
Prisonnier d’horribles douleurs articulaires.
J’aimerais tellement retrouver l’espérance,
La joie de vivre, les joies chaudes de l’amour.
Aurais-je encore un jour la divine chance
De concilier mes lendemains avec toujours.
Dans cet optimisme, je me perds dans les mots,
Faisant fi des fantasmes insensés et futiles.
Je bannis mes anciennes peines de marmot
Et consacre ma vie à des pensées fertiles.
Daniel Lefebvre
08.08.2018
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