Seule blottie dans le noir
Les pieds, frôlant les nénuphars
La lune est haute dans le ciel
J’entends crier les hirondelles
Elles passent et repassent
M’emmènent sur leurs ailes
Là où brillent tels strass
Les étoiles dans le ciel
Le soleil peu à peu
A perdu sa splendeur
Ne reste dans les cieux
Que de douces lueurs
Je m’enfuis aussi loin
Que me porte l’oiseau
Et puis je te rejoins
Délaissant mon cachot
Le silence apaisant
Où tout n’est que murmures
A le don bienfaisant
De briser les armures
Je me sens bien légère
Mes pensées se libèrent
La nuit est une scène
Où s’ouvrent des persiennes
Je te vois, toi si triste
Ta bouche qui se crispe
Essayant de tourner
Une page achevée
Mon esprit à présent
Va vers toi qui se meurs
Vers ce spectre inquiétant
Qui t’emplit de terreur
Vers toi aussi ami
Qui dans ta solitude
Tout à coup tressaillis
De tant d’incertitudes
Le vent devient muet
Et à son tour se tait
Plus un geste je n’ose
Pour faire durer la pause
Mais de nouveau je sens
Mon corps qui se réveille
Et peu à peu mes sens
Se remettent en éveil
Pour vous mes biens aimés
Une ultime prière
Devant ce vide immense
Où seuls les oiseaux, dansent…
Martine Alliot Miranda
09/09/2018