Il est grand temps de s'emmitoufler,
parce qu'hier c'était encore l'été
et juste avant hier c'était printemps
et moi les cheveux au vent ....

Je crains tant les hivers de fer
avec leur saints de glace fiers ...
même s'ils pointent le nez en mai
ils dansent toute l'année, s'il leur plaît.

Je crains tant le froid sur mes joues
la rosée en frissonne de partout ...
elle aussi préfère le vêtement printanier
au lourd manteau à la maille de janvier.

Je crains tant le nu des arbres affolés
les oiseaux à la seule plume de les protéger
et tous ces pauvres ères en guenilles modernes
assis par terre la main tendue l'oeil terne....

Je crains tant le manque de chaleur ...
l'hiver sans pitié j'oserais dire sans coeur...
enneigé il est bien sûr de toute beauté...
mais le froid de janvier tue les petits oubliés.

Je crains tant pour ceux qui n'ont que dehors
pour traîner leur âme et pauvres corps ....
les saisons n'en font qu'à leur tête ..
et le froid de janvier toujours s'entête ...

Isabelle le 29 septembre. 2018

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