Re: Je t'offre des dattes...
Merci Eridan
Merci franie
Merci yann
Votre visite m'a fait plaisir
Amitiés sincères
Med
Caprices de plume
Sur le papier elle glisse parfois
Des fois elle est réticente
Boudeuse ou consentante
On respecte humblement ses choix
On lui livre l'esprit et les doigts
Tantôt l'ex, tantôt l'amante:
Quand elle glisse...
Elle boit les carreaux et les lignes
Elle est d'éloges digne
On la suit, on cherche ses indices
Pour son plaisir les pommiers sont vignes
Est-ce vertu, est-ce vice?
Quand elle aime...
Son encre est élixir qui étanche la soif
Elle se livre sans honte, elle se décoiffe
Offrant mieux qu'une femme
Et la frustration fait gaffe
Son amour admet tant d'autres thèmes
Quand elle jubile...
Des nuages ressort un beau soleil
Décembre cède devant mai
La campagne devient belle ville
Et les images oubliées du vers s'éveillent
Elle est la plus douce des bien-aimées
Quand elle danse...
Esméralda ne peut se reconnaître
Elle voit l'aura et voudrait disparaître
Toutes les bohémiennes perdent la chance
Devant ce corps qui fait renaître
Le vrai plaisir, le plaisir immense!
Quand elle boude...
L'esprit est une grande outre trouée
Ne trouve son pilon le rouet
L'adjectif, le nom et le verbe ne se soudent
On ne danse, on ne chante, on ne veut jouer
Le poète n'est rien quand la plume boude
La bonne compagnie et...
La bonne compagnie et un grand verre de thé
Devant une petite tente
Pollution et déplaisirs évités
Voici une grande joie qui me tente
Loin des villes jouir de la vie, très loin habiter
Qu'importe mon amie, qu'importe mon amante!
La bonne compagnie et un doux verre de lait
De notre bonne chamelle
On est couvert d'un ciel tendre et étoilé
On se partage des consonnes et des voyelles
Et quand nous appelle la moisson du blé
Nous sommes deux oiseaux en un à quatre ailes
La bonne compagnie et de l'eau de la source
Derrière ces montagnes que tu ne vois
Nul besoin d'achats, nul besoin d'une bourse
Juste mon besoin de toi et ton besoin de moi
Notre Eldorado est là, pourquoi une longue course?
Dans la simplicité réside notre joie
La bonne compagnie, le sud et notre Oasis
Il pleut de papillons, il pleut d'oiseaux, il pleut de dattes
Nous allons paître chez dame "Poésis"
Je t'offre des rimes croisées, tu m'offres des rimes plates
Sans hypocrisie, sans jalousie et sans vices
Nous avons rendez-vous avec le beau, rendez-vous qu'on ne rate
Le mensonge ne mène loin
Derrière les mensonges se cachent les vérités
Il suffit de bien comprendre tous les messages
Tant de termes intrus et tant de mots évités
Il faut juste tourner adroitement les pages
Les nuages accumulés peuvent cacher le ciel
Les nuages mentent s'ils disent qu'il n'est bleu
Qu'ils résistent au vent ou versent leur fiel
Le ciel reste beau, il suffit de changer de lieux!
Tous les mensonges ne tiennent qu'à une ficelle
Le soleil ardent brûle toujours ses bouts
Et les yeux laids sont desservis par leur rimmel
Avec le bel esprit, le menteur ne s'essaie, ne joue
Il court le risque, il est déshabillé par la raison
On sait bien qu'il est là quad il dit quitter sa maison
Les bergers d'El Alem
Maîtres d'une vaste étendue comme la mer
Ils voient plus loin que tous les aigles
Ils aiment les champs de mais et de seigle
L'asphalte ne les tente par amour de la terre
Ils sont des médecins et sont des écoliers
Leurs soins n'ont jamais connu d'échecs
Descendants de toubibs, d'Imams et d’évêques
Leurs très fortes mémoires n'ont rien oublié
Ils ont appris des brebis d'innombrables secrets
Les herbes vertes se mangent toujours froides
Et les herbes jaunes se consomment tièdes
Il ne faut jamais boire d'eau chaude après le lait
Ils sont de bons parents aux agneaux orphelins
Dans leurs sacs à dos il y a sucre et biberons
Ils jouent avec leurs sujets devenus grands
On n'a connu de pasteur d'El Alem qui se plaint
Les loups sont très peu nombreux de ce coté-là
On dort à peine la nuit, pratiquement pas le jour
Quand le sommeil tente, ils deviennent troubadours
Hurlent les loups, ils leur répondent: "Nous voilà!"
Je t'offre mon soleil contre ta neige
Je t'offre des rayons de ce soleil
De mon petit pays où il séjourne
Et l'hiver et l'automne et l'été
Et quand le doux printemps retourne.
Tu m'as déjà envoyé un jour ta brise
Qui a su chasser mon étouffement
Qui a bien calmé toutes mes crises
La forte canicule et ses moments
Tes mots étaient l'eau et sa fraîcheur
J'ai senti la mer qui me berce
M'ont suffi tes rubis venant du cœur
Pour que mon déplaisir s'inverse
Je t'offre le soleil avec ses couleurs
Du rouge, c'est un tendre coquelicot
Du blanc, c'est un jasmin anti-douleurs
Et des violettes pour un teint plus beau.
Et avec le soleil tu as mon ciel dégagé
Je marie ses nuances avec le bleu pur
Quand tu te sens par ma chaleur ménagée
Tu m'écris des vers dont le plaisir dure.
Voie des bons bouts / Voix des bambous
Derrière ce beau regard
Il y a une mer
Chaude de douceur
Où se baigne le cœur
S'amollissent les pierres
Entre ces bambous sculptés
Dort un trésor
C'est mieux que l'or
Heureux invité
On fête le corps
Dans cette chair
Fleurissent les envies
De la mer à la terre
Des caresses de la vie
La fille sacre la mère
Quand la chair se lave
Le corps ragaillardit
L'esprit applaudit
La réalité des rêves
D'un jour sans les dits "-di"
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Des lunettes et des yeux!
Depuis qu'elles sont les amies de mes yeux
Je ne m'en sépare souvent que pour dormir
Sans elles je vois mais avec je vois mieux
Dans mes lunettes le monde vient et se mire
Quand j'enlève mes petits yeux recommandés
Mes autres yeux s'ennuient et ils larmoient
Amitié sincère, présence quémandée
Je vois un peu mal, alors je ne suis plus moi
Et quand je remets mes lunettes essuyées
S'apaisent mes yeux, faiblit l’accommodation
Sont loin chassés les maux qui m'ont ennuyé
Et reprennent mes lunettes leur fonction
Quand j'ai fermé les yeux sans ôter mes lunettes
J'ai réalisé combien mes yeux coûtent cher
Le monde disparut, nulle chose n'est nette
Je les veux myopes, c'est mieux que les verres
Sans lunettes et j'ai bien compté mes pieds
Je loue le ciel de m'avoir fait petit voyant
C'est beau pleurer et cligner et c'est beau ciller
Un œil qui voit est un soleil aux doux rayons
...................................
Harmonie
Comme deux cotylédons
De race pure
Rien n'échappe à ce don
D'ordre et de mesures
Tu te pavanes
Des notes harmonieuses
De tes jambes émanent
La terre est heureuse
Un tout qui concorde
Tout est très bien combiné
Rien ne déborde
Des mouvements agencés
Tu pars, tu bouges
S'accorde tout le tout
Toutes les couleurs sont rouges
Sont beaux même les bouts
Et quand tu t’arrêtes
Mon dieu, quelle statue!
Il n'y a rien qui se démette
Cohérence et vertu
On voit ta silhouette
Et tout parait homogène
Tu passes, on s’arrête
L'admiration n'est nullement vaine
.......................................
Si je pars et si je reviens
Et je selle mon Alezan
Chemin faisant
M'appelle le désert
Me chante l'oubli
Là-bas, quelque part
Oublier son sourire
Ses gestes à lire
Et tous les mirages
De l'autre journée
A déchirer une page
M'asseoir sur les dunes
Contempler la lune
Lui dire que je l'aime
Peut-être ça ira bien
Et écrire encore un poème
Et si est impossible l'oubli
Et si persiste le conflit
Je refais mon long chemin
Pour guetter le soleil
De près, pas de très loin
Oeuvre divine qui n'est sibylline!
Le plus beau rêve
D'une douce Ève
M'a comblé
Des minutes brèves
Au temps volées
Oeuvre divine
Qui n'est sibylline!
Son beau corps
Morceau d'or
Très bien serti
Sans aucun tort
Comble l'appétit
Oeuvre divine
Qui n'est sibylline!
L’œil admire
Un texte à lire
Aux riches thèmes
Rubis et saphirs
Que j'aime
Oeuvre divine
Qui n'est sibylline!
La main visite
D'adorables sites
Riches et beaux
Plus d'un mérite
Se tait le mot
Oeuvre divine
Qui n'est sibylline!
Je rêve dessus
S'ouvrent des issues
Charme et valeur
Plaisirs bien reçus
Se calme le cœur
Oeuvre divine
Qui n'est sibylline!
Et fini le chant
Qui n'est méchant
Reste son odeur
D'un beau champ
Que de couleurs!
Oeuvre divine
Qui n'est sibylline!
Elle chasse la grande canicule,
La brise d'après-midi,
Et fait que la chaleur recule
Le basilic reverdit
Chante le coq, le hibou hulule
Un air de mer nous caresse
Sans une main apparente
Et le malaise cesse
Des bouffées nous enchantent
Les mirages disparaissent
Le corps retrouve sa vigueur
Il n'est plus paresseux
Ne sont plus ternies les couleursm
Elle rend sereins et sereines