Béni sois-tu, mon Dieu, pour l'eau dans le désert,
Pour le soleil brûlant ou noyé dans la brume,
Pour les sommets neigeux et les berceaux d'écume,
Pour les verts pâturages, le lac et le geyser.

Béni sois-tu, mon Dieu, pour le sable et l'argile,
Pour le sol des labours et la plaine aux moissons,
Pour le vin des coteaux, l’alizé, les moussons,
Pour l'incessant attrait de la brousse fragile.

Béni sois-tu, mon Dieu, pour les ébats joyeux,
Dans l'univers secret des sous bois en délire,
Pour la biche et son faon, pour le frêle oiseau lyre
Qui par les chauds matins festoyait sous nos yeux.

Béni sois tu, mon Dieu pour la faune et la flore,
Pour le héron cendré qui surveille le flot,
Pour les brassées de fleurs qui embaument l'enclos,
Pour le jour qui nous vient en son brillant folklore.

Béni sois tu mon Dieu, pour les reflets d'étain
Sur le fleuve bleuté, pour la rive d'en face
Qui s'accroche au regard, s'éloigne et puis s'efface,
Entraîne le désir vers un pays lointain.

Béni sois tu, mon Dieu, pour l'étoile en survie,
Pour le monde en couleur, la pinède odorante,
Pour l'azur cristallin, la brise conquérante,
Béni sois tu, mon Dieu, pour le don de la vie,

Pour l'amour déposé tendrement en mon cœur, merci !

D.B.