Sur une route qui mène droit à la ville
Deux larrons conduisent des roues
Ils tiennent des discours trop débiles
Et sont parfois assis, parfois debout
Ils ne voient ces bateaux qui défilent

Sur cette route qui mène à l'horizon
Une caravane passe la tête haute
On cherche les délices de la saison
A chaque pas, la musique met sa note
Et la mort n'avait aucune raison

Deux beaux yeux voient luire la liberté
Quatre yeux borgnes ne voient du beau
On fonce droit, on ne veut s'écarter
On n'apprécie les deux bosses au dos
S'arrête la barque, l'engin ne s'est arrêté

Sur une route qui mène droit à la ville
Sur cette route qui mène à l'horizon
Mon ami le dromadaire a perdu son île
Deux larrons indifférents pensent maison
Et le poète très affligé écrit son idylle