Oh tendresse forcenée
Trop tard il n’est jamais trop tard
Il n’est jamais si tard
Pour éviter un au revoir
Et même le soir tard
Abordant des écluses barbares
Au crépuscule on peut les voir
Les oiseaux indécis de l’espoir
On peut les suivre du regard
Je te sais au lointain
LÃ -bas non pas si loin
Je te verrai demain
En souriant tu diras viens
Tu me prendras la main
Nous marcherons sereins
Aux sentiers riverains
Nous lèverons les yeux
Présentant nos visages heureux
Aux lumières d’un nouveau matin
Les canards les insectes mutins
Reprendront leurs ébats incertains
J’apprécierai ce retour ce chemin
Ma main cherchant ta main
Douce si chaude et aimée
Oh tendresse forcenée
Cesserons-nous de nous aimer
Tes yeux mystérieux profonds
Comme ces ombres sous les arches d’un pont
Sans dire un mot nous penserons
Jamais au grand jamais
Malgré les lourds combats qu’il faut livrer
Non jamais nous ne pourrons cesser
Cesser complètement de nous aimer
© Hélène De Man
1.9.2018
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