La voisine de ma jeunesse


Je n'ai pas vu la couleur de ses yeux
Ni la teinte de ses cheveux
Je n'ai pas senti l'intensité de son parfum
Ni son haleine de chaque matin

J'ai simplement vu une taille svelte
Belle dans les mouvements et les haltes
J'ai senti à travers le vent qui passe
L'odeur d'une arôme dont on ne se lasse

Ses mots étaient de simples regards
Qui n'insistent et c'est très vite le départ
Juste le rapide temps de dire je t'ai vu
Avec de telles abeilles, tout cela est prévu

L'onde passaient à travers le mur mitoyen
De bons voisins, de très bons citoyens
Entre nous, il y avait deux petites radios
Avec les mots, les chansons en solo, en duo

Des années de silence pleines de promesses
Se sont écoulées à une très vive vitesse
Juste des rêves partagés et des regards
On était jeune, et jeunesse rime avec l'espoir

Un jour m'est arrivé une lettre parfumée
Où l'on me disait qu'on m'avait beaucoup aimé:
" Je t'ai laissé dans mon vaste jardin de fleurs
Des poèmes sur le sable, des rêves et mon cœur"