Mallarmé: "Je dis: une fleur! et, hors de l'oubli où ma voix relègue aucun contour, en tant que quelque chose d'autre que les calice sus, musicalement se lève, idée même et suave, l'absente de tous bouquets."
L'aura des absents
L’œil ne voit plus leur ombre
Mais notre cœur ne les oublie
Sans eux le jour est sombre
Leur courte absence les ennoblit
Ils peuplent toujours la mémoire
Des héros de nos souvenirs
Dans tout récit et toute histoire
Ils partent pour tôt revenir
Et rien ne se fête sans eux
On leur doit plein de beaux rêves
Ils sont la pupille des yeux
Eux commencent et eux achèvent
Les étoiles brillent, ils scintillent
Leur lumière est une aura
Qu'ils soient garçons ou filles
On est la main, ils sont le bras!
Le temps passe et ils ne passent
On leur doit de douces pensées
Leurs souvenirs pincent et renaissent
Des airs qui ne peuvent offenser
La mémoire leur doit sa musique
Qui rythme le cœur et le sang
On ne risque de devenir amnésique
Quand sont toujours là les absents
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