Elle a gravi mes hivers
Une jolie fleur à la main
Je portais les bruits de son cœur
Sur l’écho de mes pensées
Elle semblait presque irréelle
En sa peau de porcelaine
J’avais peur qu’elle s’effrite
Sous mon regard plein de froidure
Elle voyait en moi l’azur
Je n’y voyais que rêve blanc
Sans doute a-t-elle aperçu
La fondrière de mes frimas
Sous mes couches de neige
Elle a semé toute une vie
Sans m’en apercevoir
J’ai bourgeonné une envie
Depuis, mes miroirs givrés
Se sont dénudés de parure
D’une simple fleur tout a changé
Mon histoire, la sienne et la vôtre
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sylvianni