Roulé, boulé de vague ...
Roulé boulé de vague ...
Puisqu'aux relents amers soulevés par l ’écume
Dans la mise en concert, d’un mouvement de brume,
S'entend un cri d’oiseau qu'un alizé chagrine
Surfant dans les rehauts d’immensité marine ...!
La "fusion d’infini", "l’horizon qui lévite"
Dans le regard meurtri d’absence de limite,
Ont ces effets de foehn des parfums d'une haleine
S'éthérant de ce jeun qu'étire un ciel de traîne.
De sels, d’iode, d’embruns, resterait-il au sable
Le sourire opportun d’un rêve insaisissable
Si, aux pas effacés, s’amnistiaient au rivage
Tous les secrets gardés, faisant fi d'un naufrage ?
Or, s’ignore à la mer l’absolu qui s’invite
Car le souffle d’un vers, que noème accrédite,
Murmure un va et vient qu’ époumone une vague
N'assurant plus soutien au "non fin" … qui divague.
Y a t’il chagrin pervers
Au reflux qui zigzague
Dans tout ce flot amer,
Roulé boulé de vague ... ?
C.Chandy
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid