Des bruits la nuit

Des fermes blanches dorment là-bas
Au bord de l’horizon
Où les champs dessinent leurs sillons bleus

Lorsque la nuit s’avance
Tard le soir je crois entendre
Sur des routes lointaines
Résonner des pas de chevaux

C’est alors que tout semble irréel …

De la nuit soudain jaillit une eau claire
Une eau venue de célestes fontaines
J’en entends même le clapotis
Et le ruissellement

Les chevaux y boivent en hâte
Et j’écoute leurs hennissements

L’écho de leurs sabots va diminuant
Lorsqu’ils regagnent l’écurie


5 mars 2019
© Hélène De Man
d’après Paul Van Ostaijen
Poète flamand Anvers 1896-1928

Voici le texte original:

Avondgeluiden

Er moeten witte hoeven achter de zoom staan
Van de blauwe velden langs de maan
's avonds laat hoort gij aan de verre steenwegen
paardehoeven;
dan hoort gij alles stille waan.
Van verre maanfonteinen zijpelt plots water
- gij hoort plots het zijpelen van avondlijk water -
de paarden drinken haastig
en hinniken
dan hoort men weer hun draven stalwaarts.

P. Van Ostaijen

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