Des âmes et des parfums



Ce fut Paris
Et quelques jours de ma vie
Passaient des femmes
Des soleils et des lunes
Presque toutes les mêmes
J'ai oublié nos dunes
M'ont enivré des parfums volages
J'étais mi-fou, mi-sage
Mille fois dommage!
Toutes étaient accompagnées
Douces comme des images
Et j'ai dû m'éloigner
Je vois le soleil, je les sens
Même la fumée de l'encens
Ne rend mes parisiennes fanées

Et de si tôt je n'oublie
Fatma et son jardin
L'odeur du musc et du jasmin
Même attiré par le lit
Tout oublier est vain
C'est ce parfum qui m'endort
Me réveille matin
D'effets très forts
Musc, jasmin, Fatma et ses mains
Et de juin en juin
Étudiant sudiste au nord
Finies les études
Épreuve rude, trop rude
C'est presque la mort
De l'âme avant le corps!

Parfum de mon icône
Parfum de l’âme fidèle
A sa belle étoile!
Quand j'oublie, ça sonne
Ma douce, ma chère maman
Le cœur de la maison
Et le repas est parfumé
Et les habits charment le nez
Où je viens, où je vais
Son parfum est dans le sourire
Dans tous les livres à lire
Dans l'orge et le blé
Et même dans sa blanche tombe
Reste parfumée la colombe!
Douce saveur d'elle et de son lait.