Tu as raison de lancer cet appel, Christian.
En effet, comme d'autres, et parmi eux les plus anciens (dont je fais partie, Christian Ray étant notre doyen-, j'observe qu'il y a des vagues, des hauts et des bas, au fil du temps, pour l'abondance des commentaires. J'y vois plusieurs explications :
En ce moment par exemple, et depuis 5 ou 6 mois, il y a, me semble-t-il, un turnover très important dans les inscrits actifs. Beaucoup d'anciens poètes ne viennent plus et il y a beaucoup de nouveaux.
On avait eu le temps de se connaître, entre anciens, on pouvait s'apprécier, se dire des vérités dans nos commentaires, devenir de vrais amis. Dans ces sortes de clubs, chacun était heureux de compter sur la fidélité de ses amis, et on faisait des efforts pour ne pas se laisser, les uns les autres, sans aucun commentaire. On prenait le temps qu'il faut pour lire, relire, réfléchir, avant d'écrire un commentaire aussi pertinent que possible.
En tout cas c'est comme ça que je faisais ; j'avais rempli ma journée de poète quand j'avais lu une vingtaine de poèmes et pu en commenter 10 avant d'envoyer le mien, celui du jour. J'insiste là -dessus : les commentaires doivent, pour être appréciés, mériter ce nom de "commentaire". Il y a plus de plaisir à ne rien recevoir qu'un commentaire du genre, "très joli, merci du partage"... Il est clair que le poème n'a pas été lu, encore moins compris. Si une personne fait systématiquement cela pour mes poèmes, elle doit savoir qu'elle dessert son image à mes yeux et je serais moi-même de moins en moins enclin à commenter ses propres poèmes.
Une autre raison, pour moi, c'est la négligence de certains, de beaucoup même, à respecter sa propre écriture, l'orthographe en particulier. Je vois des poèmes superbement encadrés mais bourrés de fautes. A force, je deviens incapable de commenter, et je sais que je ne suis pas seul comme ça.
Et puis s'ajoutent, pour les uns et les autres, les contraintes de la vie : l'emploi du temps serré, un moment de fatigue... pour moi, c'est la santé qui me bouffe, le temps passé à l'hôpital, plusieurs jours par semaine, les responsabilités que j'ai prises dans l'association des résidents dans la résidence où je vis... et le manque d'inspiration, autant pour écrire que pour lire.
Amitiés à toi, Christian, que je lis volontiers, non pas pour le style poétique qui n'est pas encore d'anthologie, mais surtout pour l'esprit, le bon esprit.
Bruno
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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