Je suis collectionneur, preux conjoint de Camille,
Et je cherche à trouver toujours la belle fille.
C’est un métier très dur que de soigner les cœurs
De sauver le marri qui vit dans les rancœurs
Et compter les deux sous sans fouler sa cheville.

J’aurais pu cultiver ce cerveau qui vacille
Et vendre des glaçons au parfum de vanille.
Hé bien non, je revends des tendons peu moqueurs :
Je suis collectionneur !

Seul le Fisc me confisque et surtout me fusille
Pour avoir tant de ronds enfermés en Bastille.
Les Chauves Inspecteurs frétillent en vainqueurs
Mais prisent mon Salon pour s’envoler en chœurs.
De ces beaux spécimens, aimant le jeu de quille,
Je suis collectionneur.