Les damnés de Nina



Ceux qui t'ont vue
Et ne sont tombés amoureux
Ont beaucoup perdu
Et ont vécu malheureux
La joie est défendue
A ceux qui ont leurs yeux
Et ne meurent éperdus

Ceux qui t'ont serré la main
Et qui n'ont fléchi
Devant charme et soins
Qui valent toute une vie
D'amour sans fin
Épris et ravis
Ne méritent deux mains

Ceux qui ont senti ton odeur
Et ne se sont enivrés
Le plaisir au cœur
A ton seul amour livrés
Ont raté le vrai bonheur
On en pleure sevrés
Et on se soumet aux douleurs

Ceux qui t'ont parlé
Et n'ont écrit de poèmes
Avec un esprit ailé
Qui estime la femme
Aux merveilleux reflets
N'attendent de "j'aime"
Se suivent les délais

Si tu passes et je ne dis
Que tu m'inspires
Des vers que je te dédie
Et à très vite écrire
Je suis un aède maudit
Par la muse et sa lyre
Tous les jours à midi!