Adossé au mur lézardé de sa cours, il lève les yeux au ciel et se perd dans les profondeurs de l’obscurité illuminée par des millions de cierges que les anges ont allumés pour glorifier le seigneur et prier pour lui. Il en été convaincu. Une étoile veille sur le croissant enfanté par la pleine lune du mois dernier. Une multitude d’étoiles compactes jalousent leur fidélité et se désolent de ne pas pouvoir entendre ce qu’ils se disent. Impatientes, certaines s’éloignent à la vitesse lumière. Certainement des étoiles filantes.
Entre le rêve et la réalité une douce torpeur s’empare de lui alors qu’il fume son thé. Comme par enchantement l’étoile et le croissant s’approprient les paroles de Nérée Beauchemin (1850-1931), et lui chuchotent à l’oreille.
Le croissant
« Dans ta mémoire immortelle,
Comme dans le reposoir
D’une divine chapelle,
Pour celui qui t’est fidèle,
Garde l’amour et l’espoir. »
L’étoile
« Garde l’amour qui m’enivre,
L’amour qui nous fait rêver ;
Garde l’espoir qui fait vivre ;
Garde la foi qui délivre,
La foi qui nous doit sauver. »
Le croissant
« L’espoir, c’est de la lumière,
L’amour, c’est une liqueur,
Et la foi, c’est la prière.
Mets ces trésors, ma très chère,
Au plus profond de ton cœur. »
Charef
Tiaret le 11/09/2019