Une ombre . . .
Une ombre . . .
Ils baignaient dans un monde, océans de plaisirs
Lesquels leurs procuraient des flots de jouissance
Où se noyaient leurs corps aux vagues en naissance
Quand jaillissaient leurs chants, écume de désir.
Souvent, ils s'égaraient dans ces rouleaux de mots
Qui teintaient leur abîme en couleurs féeriques
Où leur Amour naissait aux plages romantiques
Dessinant sur le sable un sentiment plus haut..
Mais le temps assassin a voilé leur ciel bleu
D'un nuage épais masque leur nuit de fièvre
Et s'enfuient leurs baisers à la fleur de leurs lèvres.
Pourront-ils retrouver le temps des jours heureux ?
Au fond de leur mémoire un cri sourd a percé
Quand résonne l'écho de leurs vies entachées
Par ce mal si sournois dans leurs veines tachées
Où s'étend un sang noir en leurs coeurs violacés.
Ils rêvent de printemps tel un nouvel éveil
Pour allumer leur souffle en horizon de flamme
Mais s'ouvre une fenêtre aux rayons de leur âme
Quand s'entend la fièvre brûler dans leur sommeil
Et s'élance au matin l'envol de deux oiseaux
Éclairant l'avenir dans le ciel qui flamboie
Où deux anges vibrent, l'abîme se déploie
Et deux ailes brillent dans le blanc miroir d'eau.
Pascal.