Fantasia au désert
Huile au couteau, par Micam

Avec, en fond d’écran, les montagnes magiques
Du Haut Atlas, formant un écrin magnifique
Nous admirons ce jour, après les airs d’aoud,*
Sur ce vaste terrain, le beau Leb el Baroud.*

Chevaux et cavaliers à la fière posture
Caparaçons ornés de leurs damasquinures
Selles brodées, burnous, tarbouches élégants
Cambrure militaire et regards arrogants.

Les voilà galopant soudain à vive allure
Des rayons du soleil affrontant la brûlure
Ils foncent vers la tente, en ce désert aride,
Qui protège les gens de la chaleur torride.

Ce qui, en d’autres temps, pouvait être tragique
N’est maintenant qu’un jeu, sans rien de diabolique,
Un simulacre de combat où l’unisson
Du tir des moukhalat* vous donne le frisson.

D’admirer leurs exploits on ne se lasse pas.
En passant devant nous, lentement, pas à pas,
Par tous les spectateurs, qu’ils laissent étourdis,
Avec fougue et passion, ils sont très applaudis.

Adn 12.09.2019

* Aoud : luth
* Leb el Baroud : Jeu de la poudre, fantasia
* Moukhalat : Fusils de fantasia

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