Les aiguilles se sont arrêtées
Sur un coucou endormi
La grande horloge s’est tue
Sur le pouls filant de la nuit
Je n’avais plus que mes doigts
Pour compter le temps disparu
Six dizaines pour une minute
Ces minutes qui n’existaient plus
J’entrais soudain par infraction
Dans ce monde sans contrainte
Où seul l’œil de la pénombre
Dictait le sommeil des choses
J’errais tous le jour et le suivant
Déboussolé des heures fantômes
Hantant les rennes du passé
De mes semblables désordonnés
Puis, un jour je me suis fait, à l’absence
Presqu’immoral de ce temps disparu.
J’en suis devenu fou, prêt à l’internat
Si fou de joie, que ma raison s’est tue
p.s poème fictif
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sylvianni