A en vivre encore ....
A l'issue de cette journée ensoleillée
je ne trouvais point le sommeil....
j'ai pensé à ce que serait mes funérailles
rien de sombre dans ces mystiques pensées.
J'étais allongée raide comme la mort ...
sur un lit parfaitement fait au carré...
un drap blanc sous mon corps affaissé ...
le diable avait il jeté son mauvais sort.
Les gens que j'aime, beaucoup trop pleuraient
et cela me faisait aux yeux la larme monter
mais les paupières scellées personne ne voyait
puisqu'il semblerait que l'on repose en paix.
Les voir si malheureux je voulais ressusciter
les étreindre encore une fois, les embrasser..
et leur avouer que la mort n'est rien, n'est rien...
quand l'amour porte si haut le coeur, le leur, le mien.
J'étais profondément émue par votre chagrin ...
mon âme survolait la pièce tamisée par le silence
on vaquerait pudiquement aux obsèques de circonstances ...
fallait farder le visage de la morte, joindre ses deux mains.
J'ai beaucoup pensé, si peu dormi, mais tant imaginé...
ce n'était que le fruit de mon imaginaire mortifère...
j'ai vu dans mon insomnie que vous m'aimiez ...
et je vous aime à en vivre encore, amis, père, mère, frères...
Isabelle le 20 novembre 2019
----------------