L'écriture est un exutoire,
Parcourt des pans de ma mémoire.
Je dépose une feuille blanche.
Je me retrousse alors les manches.

Je pose des mots sur mes maux
Grâce à l'encre de mon stylo,
Des blessures et puis des fêlures
Qui m'assaillent jusqu'à l'usure.

Tapotant des doigts sur la table
Comme le ferait un comptable,
Je forme un collier de syllabes
Quérant des perles introuvables.

Je laisse ma plume danser
Sur mon support immaculé,
Au rythme des flots de pensées
Qui ne manquent pas d'affluer.

Je vois s'étaler noir sur blanc
Tout un panel de sentiments
Qui vient par vagues successives
Eclairer ma conscience vive.

Là, je trouve grâce à l'écrit
L'occasion de vider l'esprit
D'un vécu surchargé d'émois
Comme un fardeau encré en moi.

C'est un réceptacle extérieur
Qui s'interdit toute fadeur
Pour peu que mon inspiration
M'apporte une satisfaction.

Tel un diamant brut ciselé,
Les phrases apparaissent rimées.
L'écrit, à force de patience
Procure alors une jouissance.

C'est un voyage émotionnel
Qui prend fin lorsque l'essentiel
S'est affranchi du dérisoire
Pour écrire sa propre histoire.

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Essayons d'être heureux, ne serait ce que pour donner l'exemple.