Au détour de la rue
surgissent des visages,
des paroles de trottoir
et des filles sans corsage.
Les regards sont intenses
aux plus beaux des gaillards,
aux trapus, aux hideux,
aux songeurs vieillards.
Est-ce jour, est-ce nuit?
C’est l’enfer insondable.
Des désirs déchaînés …
Des regards lamentables …
Qu'ils soient vieux ou jeunes
ils festoient pêle-mêle.
Les plus vieux s'accaparent
des jeunesses charnelles.
C'est la joie du plaisir,
les tendres caresses,
le silence de la nuit
où l'amour se presse.
Chaque soir, Ã l'heure dite,
les jeunes ventres se tourmentent,
les cadavres en profitent
et personne ne les domptent.
C'est la rue du détour
où surgissent des visages,
des paroles de trottoir
et des filles sans corsage.
Poème extrait de mon recueil LIQUEUR D'ANGES
ISBN:978-960-930094-0 (Athènes - 2007)
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Citation :
La mort mélange tout:
l'ombre, le vent, le silence,
la poussière, l'herbe
et remet tout en ordre
comme une vulnérable poésie.
JEAN IOANNIS BOZIKIS
www.ioannis-bozikis.com